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LA PIEL QUE HABITO - PEDRO ALMODOVAR (2011)
Merci à nouveau à Télérama car la dernière fois que j'ai vu un film d'Almodovar au cinéma, ça remonte à loin...ça devait être Parle avec elle sorti en 2002, c'est vous dire hein?!!
J'avais donc oublié que le cinéaste ibérique et excentrique nous conviait souvent à une critique intelligente, peu commune et souvent très esthétique de la société espagnole, ou de la société tout court. La Piel que Habito me la rappelé assez vite...
Je crains malheureusement que cet article soit assez bref car je n'ai pas pris de note et je suis allée voir ce film un soir après le boulot (donc assez fatiguée mais vu que c'était le dernier jour du Festival, je me sentais obligée d'en profiter jusqu'à la fin). Je vais donc essayer de vous donner mes impressions...
Réal: Pedro Almodovar - Durée: environ 120 minutes - Espagne
Adaptation du livre de l'écrivain français Thierry Jonquet: Mygale
Casting: Antonio Banderas, Marisa Paredes, Elena Anaya, Jan Cornet, Roberto Alamo, Blanca Suarez, Susi Sanchez, Barbara Lennie...
Vous connaissez sûrement l'histoire du célèbre monstre Frankenstein? Eh bien, pour moi, Almodovar, tout en adaptant à l'écran le livre de l'écrivain Thierry Jonquet (que je n'ai pas lu), reprend l'histoire de ce personnage pour nous livrer sa version cinématographique d'un lent processus scientifique de transformation génétique. Sauf qu'Almodovar, il aime toujours autant jouer avec les sexes et les genres, c'est donc ici une nouvelle approche d'un thème qui lui est cher...
L'histoire:
Robert Ledgard, un docteur peu scrupuleux ayant vécu un violent drame familial décide, afin de soulager sa peine et assouvir son désir de vengeance, de s'adonner à une opération peu commune dans le monde scientifique: celle d'utiliser un cobaye humain et de le modeler selon ses envies. Assisté par Marilla, sa dévouée mère adoptive jouée par la brillante Marisa Paredes (actrice fétiche d'Almo!), il séquestre ''sa chose'' dans une pièce hermétique et aseptisée de sa somptueuse villa. Mais comme pour Frankenstein, arrive le jour où la rébellion s'impose et où les flashbacks de l'un et de l'autre nous apportent les véritables circonstances de cette expérience inhumaine...
Pour moi, le point fort du réalisateur est surtout et depuis toujours, sa recherche esthétique, la beauté de ses images. Moi, j'aime les couleurs chaudes et franches et c'est ce que l'on retrouve assez souvent dans ses films. Le rouge est bien rouge, le vert bien vert etc...Ici, les décors sont magnifiques - la fôret semble magique dans la scène où l'on retrouve la fille du docteur, c'est presque irréel un aussi bel endroit. Contrastant efficacement avec le laboratoire médical ainsi que la pièce blanche et froide où se trouve enfermée la ''créature'' de l'homme sombre et déterminé. Quatre murs, un miroir sans tain, un lit. La couleur vient du monde extérieur. Et je ne parle même pas du personnage félin qui débarque à l'arraché pour visiter sa maman chérie. Une visite qui va bouleverser les plans diaboliques du duo mère/fils.
Mais ''Last but not least''...je préfère, tout comme le fait l'affiche très réussie du film, vous en dire pas assez que trop. A vous de découvrir ce film ''hybride'' que l'on savoure du début à la fin!! Et puis moi qui suis tellement friande (à outrance...c'est pas faux!) de cinéma américain, entendre parler espagnol m'a reposé les tympans et l'esprit. Ne mangez surtout pas avant... car ce thriller est un vrai bon repas : Apéritif/entrée/plat/dessert/café.
Gracias Pedro
¿ Cuánto le debemos?
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