HAPPY FEW d'Anthony Cordier
Durée: environ 1h45 (2010)
Distribution: Marina Fois, Elodie Bouchez, Roschdy Zem, Nicolas Duvauchelle, Jean-François Stévenin, Blanche Gardin, Alexia Strési...
Happy Few c'est l'histoire d'amour de 2 couples. Non, pas 2 couples vivant leur histoire chacun dans leur coin! Enfin si au début, mais très rapidement, on y arrive. On arrive exactement là où on savait qu'on arriverait, à cet endroit précis où l'amour s'agrandit pour se partager secrètement, passionnément, jalousement, simplement...à 4.
L'HISTOIRE:
Rachel (Superbe Marina Fois) qui travaille dans une bijouterie rencontre Vincent (le toujours aussi charmant Nicolas Duvauchelle), un client qui vient lui passer commande. Transpire déjà d'eux ce désir, sorte de complicité et de compréhension. Tous les deux respectivement en couple avec Franck (Roschdy Zem-mmh!) et Teri (la très aérienne Elodie Bouchez) sont de jeunes parents épanouis qui s'aiment. Très rapidement, Rachel et Franck invite Vincent et Teri à diner. Lors d'une séance de kiné express, Teri et Franck (kinésithérapeute) restés seuls, échangent un baiser, Franck mal à l'aise dans cette situation le fait vite comprendre à Vincent. Rachel qui comprend également ce qui se passe va alors se laisser aller avec Vincent. C'est à partir de ce moment que tout se mélange, ou peut etre que je devrais dire que tous se mélangent. Les dés sont lancés et les 4 personnages vont alors se laisser prendre à leurs pulsions d'échangisme. Car il est plus question d'échangisme ici que d'orgie. Franck et Vincent s'échangent leur partenaire; Teri et Rachel s'échangent leur partenaire. Aucune règle imposée, rien n'est figé, tout semble si naturel, si léger entre eux. Jusqu'à un certain point, car finalement, deux d'entre eux (je n'en dirai pas plus!) vont essayer de se dégager de cette situation peu conventionnelle. Situation qui va tous les amener à se confronter à leurs peurs, leurs complexes, leurs désirs profonds.
''Ben Mazette, ça, ça va pas être un film pour les enfants!'', c'est c'que j'me suis dit après les quinze premières minutes du film. Parce que le film propose rapidement de se connecter aux corps des acteurs, à leur intimité, leur désir, leur complicité. Bon entre nous, ce film est un film quasi-érotique, avec ses moments de tendresse certes mais aussi ses moments de lâcher prise et de sexe intense. Là où l'on pourrait envier ces deux couples, qu'on soit seul(e) ou accompagné(e), c'est que tout à l'air de couler de source, ils se comprennent vite et bien! En parler va pourtant vite devenir un besoin, besoin de comprendre et surtout besoin de ne pas souffrir. Ces quatre individus faits les uns pour les autres vont devoir mettre des mots là où il n'est question que de sentiments et de sensations.