VALSE AVEC MON CINEMA

TAXI DRIVER (BIS)

 

DRIVE de Nicolas Winding Refner (2011)

 

Comme chaque année, je vais voir les films sélectionnés par Télérama, vous savez l'Hebdomadaire gaucho-bobo...et ce soir, me voilà partie un peu à l'improviste pour le film ''Drive''.

 

Je dois avouer que quand ce film est sorti à la fin de l'année, je voulais tout voir...sauf ça. Mais comme il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis, je me suis laissée embarquer, prix aidant (3 euros)...Très réticente au début (je ne suis pas fan des effets de mode et des courses de voitures), je comprends maintenant pourquoi ce film a pu plaire et comment l'acteur Ryan Gosling a réussi à épater la galerie.

 


 


 

Et voilà un nouvel article consacré au film:

 

Durée: 1h30 - Etats-Unis - 2011

Casting: Ryan Gosling, Carey Mulligan, Kaden Leos, Bryan Cranston, Ron Perlman, Catherine Hendrinks, Oscar Isaac, Albert Brooks...

 

 

 

                           

 

 

Drive, c'est l'histoire d'un type sans nom, Driver, cascadeur doubleur professionnel assez mutique et sans histoire qui, après sa rencontre avec sa mignonne voisine Irene et son petit garçon Benicio, se retrouve propulsé dans une histoire de fric volé à des mafieux de l'Est.

 

Jusque là, rien de spécial, sauf qu'il faut l'admettre, ce mec il a un truc bien à lui, un truc de pas commun, un regard, une étrangeté. Une façon assez particulière de regarder le monde qui l'entoure, de donner le strict minimum, de ne pas s'investir émotionnellement, de n'être que l'ombre de lui-même. C'est donc ce même type qui, au détour d'un ascenseur, d'un supermarché fait la connaissance de ses voisins et décide de s'ouvrir un peu au monde qui l'entoure. Puis quand Standard Gabriel, le mari d'Irène vient à sortir de prison, Driver va proposer à ce dernier de jouer les chauffeurs lors d'un braquage dont les dollars volés serviront à rembourser ceux qui ont pris l'ex-taulard sous leur aile durant son dur séjour carcéral. Malheureusement, le braquage ne se déroule pas vraiment comme prévu et Driver va se retrouver en possession d'une petite fortune. Fair play, il décide de restituer le butin à ses propriétaires à une seule condition: que ces derniers laissent la vie sauve à Irène et son fils auxquels ils s'est réellement attaché. Si une phrase devait coller au film de Refn, c'est peut-être ''l'enfer, c'est les autres'' de J.P Sartre. Parce qu'y faut le dire, c'est quand le personnage principal décide de s'ouvrir et de s'attacher que les ennuis commencent. 

               

                                                                         

 

 

Bilan: ce film indépendant est un petit bijou. Sissi!! Court, beau, ''sensuel'' et efficace. Très violent par moments mais efficace, sans fioritures. J'ai trouvé la réalisation nette, super maîtrisée et poétique malgré la brutalité de certaines scènes. Ne vous méprenez surtout pas - les filles -, ce film n'est pas destiné à une audience masculine ou aux fans de formule 1.  

 

Comme l'introduit la chanson de l'ouverture: ''There something inside you, there's something inside you boy...it's hard to explain !''- il y a effectivement quelque chose que l'on échoue à traduire chez ce héros, un quelque chose de très ''Space Oddity'' (chanson de David Bowie), de mystérieux, que Gosling donne au personnage. Impénétrable, réservé, attachant mais définitivement irrascible et extrême tout comme pouvait l'être un certain James Dean qui se brula d'ailleurs les ailes pour excès de conduite. Parfois Driver semble mort, son visage sans expression peut faire penser à celui d'un cyborg. Avec cette unique façon de se mêler aux autres: proposer ou ''être proposé'' (Shannon son patron veut l'utiliser dans ce but) pour ses talents de pilote...Conduire pour gagner sa vie, conduire pour rendre service, conduire pour se venger...mais aussi Conduire pour conduire. Parce que Driver aime avant tout ça!



19/01/2012
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